Accessibilité en France : 40 ans d’échec et bientôt 10 de plus !

Alors que la concertation nationale sur les agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP) s’est achevée hier, l’Association des paralysés de France (APF) et la FNATH tiennent à faire part de leur profonde inquiétude devant les options proposées pour rendre la France accessible.

En dépit de trois lois (dont la première date de 1975), faisant de l’accessibilité une obligation nationale, les pouvoirs publics n’ont pas accompagné ce cadre législatif par une impulsion politique et financière et une grande majorité des acteurs ont joué la carte de l’attentisme !

Aujourd’hui l’APF et la FNATH font l’amer constat que l’échéance d’accessibilité de la France pour 2015 ne sera pas respectée et que les personnes en situation de handicap devront encore patienter entre 3 et 10 ans pour pouvoir vivre comme des citoyens ordinaires.

L’APF et la FNATH refusent cette solution inacceptable !

Après 40 ans d’attente, les 9,6 millions de personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les parents avec poussettes, les femmes enceintes et les 91% de Français qui considèrent que l'accessibilité est un enjeu de société qui concerne tout le monde, ne peuvent plus attendre !

Aussi, l’APF et la FNATH, qui ne peuvent accepter de tels délais, demandent au Premier ministre que les échéances soient effectivement resserrées afin de permettre la participation pleine et entière de tout un chacun à la vie de la Société française.

 

Pour lire le communiqué de presse complet, cliquez ici

Pour lire la déclaration du président de l'APF lors de la réunion de clôture, cliquez ici

3 commentaires Lien permanent Imprimer

Commentaires

  • Il me semble que ce titre accrocheur " 40 ans d'échecs..." est exagéré !
    Bien sûr, il y a encore des progrès à réaliser ! bien sûr, il y a encore des mentalités à faire évoluer en France ....mais de grâce, évitons d'employer des termes impropres à la réalité dans notre pays !
    N'oublions pas de comparer la situation des personnes handicapées dans le reste du monde....

  • "L'amer constat..." qu'affichent maintenant l'APF et la FNATH, pouvait déjà être fait début 2013 suite au rapport de C-L. Campion.
    Dans les propositions Ad'AP, non confirmées encore par le gouvernement, il est clair que les délais extra sont trop longs pour certaines catégories de bâtiments publics et privés.
    Il ne sert à rien de se lamenter en permanence sur le passé. J'adhère à ce qu'écrit Astre sur le titre accrocheur.
    La dernière manifestation nationale avec plusieurs associations remonte à fin mars 2010, à Paris au Trocadéro et en régions. Depuis pratiquement aucune action publique, visible, par l'ensemble des assoc. Dans les CCA - j'en pratique cinq - je rencontre très rarement d'autres assoc.
    Certaines ont procédé à des enquêtes terrain et publié des classements. Utiles, mais avec un effet pervers: des communes en plusieurs circonstances se félicitaient de leur bon classement! Alors qu'elles étaient plutôt les moins mauvaises, avec encore bien de progrès à faire. Dans certains cas, l'enquête m'a semblé très basique, limitée à "le fauteuil roulant entre ou pas, peut tourner ou pas". Mono-handicap donc.
    A quand des actions pertinentes par l'ENSEMBLE des associations?
    A quand, au quotidien, une présence plus large et plus combative des bénévoles dans les commissions?

  • Je suis assez d'accord avec Astre. Doit-on faire fi des progrès réalisés ces dernières années ? Dans de nombreuses petites villes des efforts considérables ont été consentis malgré des moyens restreints. Efforts souvent salués par les sections locales des associations.

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