Handicap et vie affective et sexuelle : création de l’association CH(S)OSE

Parce que le CHS ose, l'association CH(S)OSE a été créée le 5 janvier 2011 à l'initiative du Collectif Handicaps et Sexualités (CHS).

Cette association a pour objectif de militer en faveur d'un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap, notamment à travers la création de services d'accompagnement sexuel.

L'association souhaite fédérer des personnes morales et physiques (personnes en situation de handicap, professionnels, etc.) autour des orientations et des actions du CHS et soutenir la création de dispositifs associatifs ou publics concernant la vie affective et sexuelle des personnes majeures en situation de handicap.

 

Pour lire le communiqué de presse, cliquez ici

3 commentaires Lien permanent Imprimer

Commentaires

  • Avant de se pencher sur l'accompagnement affectif et sexuel des handis (débat anecdotique, sachant les mentalités arriérées qui prévalent en France sur les terrains connexes de la morale au sens large et de l'action en faveur de l'émancipation des handis), ce serait bien pour les assos concernées de plancher sur le droit des handis à mener une vie de couple, ce qui ne pourra se faire que par la levée de la mise sous condition de ressources de l'AAH.

    Désolé de vous titiller, chère APF, mais une telle action est de votre ressort et il semble que nous soyons quelques-uns à vous avoir tourné le dos en l'absence d'une offensive de votre part sur cette intolérable atteinte aux libertés, doublée d'une discrimination manifeste.

    Eh oui, amis bénévoles qui vous prétendez nos représentants, notre première préoccupation elle est là, bien avant l'insertion par les petits boulots précaires et l'accès facilité aux hypermarchés : on ne rêve que d'être délivrés de la férule de cette sinistre CAF et de ses sbires fonctionnarisés, et d'avoir notre caisse à nous, qui nous distribuerait notre minimum vital sans tenir compte des revenus de notre conjointE.

    Mais de cela, il n'est jamais question dans vos colonnes. Et pourtant on ne cesse de rappeler cette revendication, LA revendication, à votre bon souvenir. Ne vous plaignez pas après ça que les adhésions ne suivent plus et que les dons se raréfient, sachant qu'autour de nous il y a nos familles et nos relations, et qu'autour de nos conjointEs il y a leurs familles et leurs relations, que cela fait beaucoup de monde et que toutes et tous, ce que nous attendons de vous et de vos homologues c'est que vous traîniez la CNAF et le législateur devant les tribunaux, en notre nom, pour que nous puissions enfin jouir de ce droit fondamental au même titre que les non-handis.

    Après, vos dossiers de presse que personne ne lit, désolé, c'est pathétique et on s'en fout, c'est du vent que vous secouez. Nous c'est de l'action qu'on veut, et force nous est de constater que depuis quarante ans bientôt qu'existe l'AAH, vous n'avez jamais rien fait dans ce sens...

    Mais il n'est jamais trop tard ! Demain, vous entamez une action, j'adhère et je vous offre de mon temps libre. Croyez-moi, je ne serai pas le seul.
    Mais tant que vous continuerez à bavasser dans le vide, vous serez regardés comme n'importe quel syndicat ou parti politicien ; avec un mélange d'indifférence et de mépris.

    Bien à vous.

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    Bravo bleogral !!!! :-)

    On ne saurait exprimer plus clairement où se situent les VRAIES PREOCCUPATIONS de l'extrême majorité des handicapés.

    Mais comme ont dit, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre...

    Encore merci pour votre intervention, oh combien représentative !

    Copello
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  • Merci, Copello. Je tiens à ajouter qu'il y a des exemples de procès en discrimination gagnés contre la CNAF, notamment dans le cadre de la reconnaissance du droit à l'homoparentalité. Il est certain que si l'APF et ses homologues se montraient aussi offensives que les associations de défense des communautés gay et lesbienne, nos droits seraient à ce jour respectés et nous n'en serions plus à déplorer cette sordide situation de placement sous contrôle de nos vies privées qui aggrave, par un isolement contraint et par la précarité qui en résulte, les multiples stigmatisations dont nous faisons déjà l'objet.
    Stigmatisations dont on pourrait dire, en faisant montre d'un humour quelque peu grinçant, qu'elles constituent une autre de ces "exceptions françaises" qui désormais se déclinent dans le négatif. Et ce qui est plus grave, c'est que tout le monde semble trouver normal qu'en France un handi soit cantonné dans des sous-emplois subalternes, exploité de manière éhontée dans des ESAT contre une rétribution symbolique, soumis à de véritables interrogatoires policiers lors du renouvellement de son allocation de minimum vital -dont le montant lui permet à peine de couvrir ses besoins courants-, et, nec plus ultra, qu'un handi doive rendre des comptes sur sa vie privée et soit obligé de renoncer à la vie commune, et par conséquent à une vie de famille, dès lors que sa, son conjoint(e) a un emploi qui lui permet de gagner sa vie au-delà des barèmes imposés.
    Alors j'interpelle ici l'APF pour lui dire, OK, vous dites que vous nous représentez, alors soyez vraiment à notre écoute et lancez non pas une campagne, non pas un groupe de réflexion, non pas un énième communiqué de presse, non pas un débat de plus (tout ça, on a donné, on n'est plus dupes, on n'en veut plus!) mais une action judiciaire allant dans le sens de LA revendication qui est la nôtre à gagner le droit à une vie privée sur laquelle aucune administration, aucun fonctionnaire n'aura droit de regard, et que ce droit -qui ne devrait même pas être discuté dans un pays qui se réclame de la démocratie-, ne donne lieu à aucune pénalité, que ce droit nous soit garanti sans qu'il nous en coûte le plus petit centime d'euro.
    Ou alors..., taisez-vous, mettez la clé sous la porte, rendez à vos adhérents l'argent qu'ils vous ont adressé, et laissez à quelque parti politique extrémiste le soin de prendre en charge nos revendications.

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